samedi 23 janvier 2010

LE CADRE SPACIAL




1. L’ECOLE :

La classe—la cour- le dortoir- les bancs-les escaliers-(1ère partie)

L’école, c’est le lieu clos où sont enfermés les élèves et vivent inquiets et que Daniel fuit. Elle se trouve en ville. Et étant contrôlée par un directeur, des surveillants et professeurs, visitée par la police après la fugue de Daniel, et fréquentée par des élèves qui ont les préoccupations des citadins modernes (les femmes, la cigarette, les bains, les bronzages…), on peut dire qu’elle représente la loi, la civilisation, l’ordre et la loi qui brime l’individu et empêche l’épanouissement tout comme la ville que Daniel quitte, dans l’espoir de réaliser son rêve, et que Le Clézio lui même prend en aversion. : « Il était arrivé à la campagne et la ville brillait derrière lui… » (L92)

2. LA MER : La nature

Les déplacements du héros/ L’itinéraire suivi par Daniel de l’école à la mer :

Départ : Dans le wagon du train (p 184-)-« arrivé à la campagne (l92)-la ville brillait derrière lui (l93) -dans la cabane (l95)-jusqu’aux dunes (l101)-à deux cents mètres à peine (l103-)- la pente de sable (l104) -au sommet des dunes (l105-14sont consacrée à la description (lignes))- dans le sable sec (l120)- A quelques mètres (l131)-

Arrivée : sur le sable mouillé (l134 - 33lignes)- au bord de l’eau (l163-25lignes)- dans l’eau (l188)-

La marée haute : vers le haut de la plage (l192)- accroché au sable(l204)- vers le sable sec(l207)-(210)- sur les dunes(211)- dans la grotte(215)- sortait de la grotte(221)-

La marée basse : il quittait le cap(226)-descendait jusqu’à la plaine (226) -dans un pays étrange (10lignes)-dans les flaques(236) -tout près de la mer(226) -entre les touffes d’algues ((258)- sur les rochers(260)- dans les creux des ares(261)- entre les feuilles(264)- à travers la vitre (265)- au fond d’une crevasse(266)-au creux d’un rocher (257)- au milieu des rochers -sur les tapis d’algues- sur l’eau- sur les pierres(293-294- 56lignes)- sur les rochers plats(350)-

La marée haute : vers le rivage- (362)- au devant de la mer (367)- au sommet des roches (373)- plusieurs lacs (374)- dans la grotte (392)- à l’intérieur de la grotte(394)-

La marée basse : à la sortie de la grotte (407)-

L’observateur des indicateurs spaciaux qui évoquent les déplacements du personnage notent leur abondance mais aussi leur répartition à travers le récit et leur signifiance qui change en fonction de l’interaction de Daniel avec l’espace.

Tout d’abord, on remarque que les lieux sont évoqués comme un espace qui assure le déplacement de Daniel vers « le pays étrange » au début de la quête. Ainsi, il passe de la ville vers la campagne pour se rapprocher de plus en plus du lieu convoité Jusqu’à l’arrivée au bord de la mer. . Mais après, ils deviennent l’objet de l’exploration et c’est alors qu’ ils désignent tous les coins et recoins de l’espace marin « au fond des creux »,entre les feuilles d’algues », « à travers la vitre » etc.…qu’ils abondent surtout entre la ligne 221 et 350 lors de la marée basse.

Entre temps, des temps de pause descriptive interrompent le récit des déplacements et de l’exploration) pour céder la place à la description du paysage découvert ou de l’état d’âme du personnage. On a par exemple une pause de 14 lignes (de la l 106…120) et 56 lignes (de la l 293 à350). Dans ces passages, le narrateur s’attarde sur la description des lieux, certes, mais le plus grand intérêt est donné à l’évocation des sentiments, des émotions, des réaction sensitives et sensorielles du personnages et même des paroles qui ne sont l’expression de ses sentiments et élans lors du contact direct avec la mer, les vagues, le vent, le soleil, sa lumière, son ami le poulpe etc.…

Donc, l’évocation des lieux dans cette nouvelle est la conséquence du désir de découvrir l’espace et de l’explorer mais on note qu’elle aboutit à la découverte de soi. Ainsi, on peut affirmer que la mer qui est convoitée par le héros comme un lieu de rêve est en fait le lieu du réel puisqu’il mène le héros au monde et à lui même.

LA CABANE ET LA GROTTE :

Ce sont deux lieux de refuge auxquels Daniel recourt pour se protéger, la nuit ou pendant la marée haute, c’est à dire pendant les moments de peur. Ceci dit, on peut affirmer que la quête de soi et du monde ne se font pas sans difficultés. Daniel a couru le risque mais ses camarades et le narrateur ne l’ont pas fait. C’est ce qui explique que lui se libère de ses angoisses « il n’avait jamais connu un tel bonheur. Il s’endormit dans la paix » alors que les élèves ne trouvent pas cette sérénité et sombrent dans leur interrogations et inquiétude les phrases interrogatives de la clausule et adverbes d’incertitude en témoignent.

L’AMERIQUE ET LA CHINE : (l 411)

Deux noms de pays qui constituent un ancrage référentiel dans la nouvelle et permettent de donner au récit un caractère réaliste alors qu’il se présente comme un récit poétique d’un rêveur imaginatif. L’évocation de ces deux pays par les élèves prouve qu’ils sont différents de Daniel et qu’ils ont des préoccupations et un caractère plutôt réaliste.

Cependant, l’intérêt que portent les élèves à l’aventure de leur camarade, qui mène à la découverte du monde et de soi, il est un indice que la quête est pour Le Clézio le destin de Daniel et de celui qui veut échapper à l’angoisse existentielle .

L’OPOSITION ENTRE DEUX MILIEUX :

Dans cette nouvelle, Le Clézio met en opposition deux milieux : la nature et la ville (symbolisée par l’école).

En effet, la nature est présentée dans toute sa beauté et fascination, à travers le regard de Daniel, comme un lieu qui procure le bonheur et l’école, comme le lieu de l’enfermement, de l’inquiétude et de l’angoisse que Daniel fuit.

Donc, on peut lire cette nouvelle comme un hymne à la nature qui est l’objet de la quête et de la conquête libératrice.

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